Commentaires sur la course :
22/09/2018 - Belle-Ile-en-Trail - Ultra - Le Tour de l'Ile - Le Palais - 83.000km

Commentaire de LE BARON Mickael (Note: /5)
Petit récit de l’ Ultra trail de belle-île 83 kms :

1. Partit avec beaucoup d'appréhension à cause d'une douleur au genou qui me gêne depuis des semaines. L'ambition est au moins de participer un peu (grand max 45 kms). Je pars très doucement. La douleur est là aux 5ème, 10ème,15ème kms . Puis je retrouve Jacques, je fais la route avec lui et suit ses conseils (il faut aller doucement, ça passe ou ça casse, lol) , on voit les serre-fil non loin, je suis avec les derniers, jusqu'au 1er ravito..17 kms 460ème sur 500.

2. Je décide de partir malgré la douleur (le genou me dit interdiction dépasser les 10 km/h). Successions de montée, de descente très... Très, très raides. La pluie arrive, le vent se lève. Cela commence à être dur. J'ai faim !! M'écrie-je au 2ème ravito ! Je retrouve Gwladys assistante supportrice efficace malgré la pluie. C'était un objectif inespéré aujourd'hui d 'être à Bangor, il est 12h20 419ème. Au 38ème kms.

3. Je repars le ventre plein. Petite bruine, gros vent, la casquette s'envole, ne tient pas sur la tête. Je commence à fatiguer face au vent puissant, tant pis on marche. Nous quittons la côte sans regret (marre du vent qui affaiblit les courageux). Ensuite succession de longues lignes droites dur pour le mental. Allez, je dépasse 5 coureurs, je m'arrête 10 secondes ! Je suis parfois seul au milieu de la brume et des bruyères, impression surréaliste dans un gros temps faible. Mais par rapport aux coureurs présents, l'impression d'avancer plus vite, de doubler des plots. Coup de fil au 50ème. Ça va ? tu veux quoi ? Du sucre ! réponds-je. Au 53ème, Gwladys vient à ma rencontre avec des bonbons Haribos.

Tu sais que M... n'est pas loin ? D'un coup j'ai envie d'aller le chercher, même un gel ne me fait pas aller plus vite. Ceci fait, je commence à vouloir attaquer le chrono.

4. A Sauzon Troisième ravito au 70ème kms 355ème.

Il paraît que c'est la partie la plus dure, je m'en fous ; si tu arrives à Sauzon c'est que tu finis. Succession de montées abruptes et de descentes tout autant. On est sur la fin, les organismes sont éprouvés (sauf moi). Je lance tout dans la bataille fort en côte, fort en plat, nul en descente. J'avance décidé et double et redouble. Faîtes place ! il y'en a qui en ont encore sous le pied ! entends-je. Je m'étonne moi-même d'en avoir encore, mais je n'écoute plus la douleur. On profite des derniers kilomètre avec Gwladys. Je savoure d'être là, inespéré par rapport aux douleurs des derniers jours. Franchit la ligne, le bonheur est là, fier d'avoir fini.

Je valide ainsi un prochain rendez-vous en Croatie avec je l'espère un nouveau récit et de plus jolies photos..

Mickael : 311ème en 11H38 sur 455
Merci à Jérome le beller pour ses conseils, et ma petite femme pour m'avoir assisté sous le froid et la pluie.




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