Récit de
julien kurtzemann
sur
10/10/2021 - Trail de la Pointe d'Armorique - Plougastel-Daoulas - 30.000km
| Un parcours un peu moins bord de mer que je ne l'espérais, cependant très réussi, avec de beaux singles tracks en sous-bois . Les passages marins sont top, plage de galets, estran, et belle vue sur l'océan surplombé en fin de course ! Attention les 9 derniers km sont durs, il reste 250M de D+ à passer ! A signale run balisage parfait, chaque changement de direction a sa flèche et la mauvaise direction est barrée par un trait, au top !! Après les déboires d'Arzon et Ploemeur il n'est plus question de partir vite. Le but est de maitriser l'allure et mon corps le plus longtemps possible. Aidé aussi par le cardio que je veux laisser le plus souvent possible sous 165 puisqu'il est clair qu'à 170 je ne tiens plus aussi longtemps qu'avant. Du coup départ tranquille mais du coup je ne sais pas trop ma place. Je fais une estimation très grossière apres 800m et je me dis allez environ 45eme . Par contre j'ai envie de pisser. Ca m'énerve car tout est calculé pour que ça n'arrive pas. J'arrête de boire 1h avant, après avoir bu toujours la même quantité. Et j'ai pissé 3 fois avant la course retardée de 15min. Grr. Je me dis non pas question de m'arrêter. Mais ca me hante un peu et après 8km je me dis bon t'es en course plaisir aujourd'hui et ça passe par ça. Je m'arrête. Je perds alors 8 places. Je repars ca va beaucoup mieux. Après 10km j'ai quasiment repris ma position d'avant pipi. Rassuré de ce côté là. Sauf qu'au loin même dans les grandes montées je ne vois plus personne à rattraper... J'ai mal au genou sur certaines portions. Dû à ma chute à l'entraînement mardi sûrement, mais j'avais de toute façon mal à ce genou, à Arzon notamment. Arrive enfin le 14eme km et les 1eres vues sur mer. Cool. Ah ca y est des gens au loin. Soudain une descente quasi verticale qui amène sur une plage de galets. Tellement plus facile que le sable !! Et sur cette plage je vois au moins 4 places gagnables dont la 1ere fille. Cool. Sauf qu'après il faut remonter verticalement aussi dans des rochers, j'ai un flash du trail de l'huître à Riec sur Belon. Je marche je fais ce passage calmement. Mais du coup je me refais distancer par tout le monde. 1km plus loin un replat sur route et là....je les bouffe tous. Ca y est le 2eme souffle est là, celui de la confiance en un nouveau rythme qui je le sens peut tenir longtemps. 2 groupes de 5 mangés coup sur coup. Je m'estime 35eme ( et à une place près j'ai raison) . Et je continue. De long passages en bord de rivière, un peu d'estran mais pas très technique, top je remonte encore d'autres. Je suis 33eme au 21eme km et assez confiant sur le fait de pas me faire reprendre. Mais je vois aussi que l'on a fait que 450m de dénivelé . Il en manque 250, Je sais donc que les 9 derniers km risquent d'être durs. Et ils le sont !! Mais je suis parti tranquille jamais dans le rouge donc j'ai les jambes pour, et je m'en félicite. On surplombe la mer dans une succession de côtes descentes virages , pas trop possible d'admirer l'océan. J'entends qu'un gars derrière a l'air très à l'aise dans les montées rudes, je vais finalement perdre peut-être perdre désormais 1 ou 2 places sur des traileurs purs. Mais en fait au détour de virages j'ai des bonnes surprises, encore 4/5 gars à doubler. 30/29/28 . Génial. Finalement ca ne revient pas derrière. 28km. Oh yes je vois encore des gens à rattraper, je kiffe. Je les double sans un regard , le d+ semble fini. Dernier km j'en redouble un , 24eme. Là j'entends une fusée derrière moi. Dégoûté de me faire doubler quand moi même je suis dans l'euphorie de ma remontée. J'essaie d'accrocher mais pas facile de changer de rythme. Du coup on remonte un dernier gars. Je repasse 24 selon les calculs approximatifs. 25eme en réalité. Impossible de revenir sur la fusée par contre Très bien vu le vécu de la course, je nai pas perdu pied un seul moment et c'est tellement plus plaisant comme ça !! |
